Michel Derville

Tout va plutôt très bien pour notre jeune pingouin. Tout, sauf une démangeaison : quitter sa banquise pour découvrir les animaux en couleur et qui plus est, ceux de la jungle. Peu à peu, un projet de voyage prend corps et par une belle nuit noire et polaire, il se met en route. Que ce voyage est long, mais riche !

Riche en expériences, en rencontres, en échanges : la Petite Sirène, les oies sauvages de Nils Holgerson, Barbanègre la pieuvre géante amoureuse, la très vieille baleine bleue de Jonas, Petit Eric l’ami des pingouins… De mémoire de bête, son arrivée en Afrique est une des plus belles fêtes que la jungle ait connu.

Curieux et tenace, parfait philosophe, notre modeste héros s’adapte à tous les lieux, à toutes les situations. Pourtant, un étrange sentiment s’installe dans son cœur, subrepticement : la nostalgie. C’est peut-être cela aussi, grandir…

 » La forme initiale étant celle d’un conte, l’auteur en a créé une version théâtre à ma demande. De manière très générale, l’univers de Nordmann est celui de la fable. Mais très curieusement, il est intime et la symbolique y est très libre : aussi pas de chute finaliste et fanfaronne ! Plutôt un incessant questionnement sur le ressenti profond de la  » différence « . Cette histoire de voyage et de pingouin serait-elle autobiographique ? Oui, c’est ainsi que l’auteur la revendique.  » Marie-Isabelle Heck